Google révolutionne son moteur de recherche avec une IA conversationnelle !

Au cours d’une entrevue accordée au Wall Street Journal, Sundar Pichai, le dirigeant de Google, annonce l’introduction de l’intelligence artificielle conversationnelle dans son service de recherche.

La société aurait ainsi enfin sa riposte face au nouveau Bing de Microsoft, qui incorpore le modèle ChatGPT.

Confronté à la concurrence et aux attentes des investisseurs, Google envisage d’implémenter des fonctionnalités d’IA conversationnelle dans son moteur de recherche emblématique.

En même temps, le ChatGPT d’OpenAI connaît un moment difficile dans certains pays. D’abord en Italie et maintenant en France où l’interdiction de l’IA semble plus forte que jamais.

Les chatbots ne menacent pas la recherche Google

C’est du moins l’opinion du PDG de Google, qui soutient que les avancées de l’IA renforceraient au contraire la capacité de Google à traiter un éventail plus large de requêtes sur son moteur. Puisque l’activité de recherche représente plus de la moitié des revenus de sa maison mère, Alphabet, Google avance avec prudence.

La société s’est longtemps concentrée sur les modèles de langage de grande envergure (LLM). Il s’agit de modèles de traitement du langage naturel qui exploitent d’importantes quantités de données textuelles pour apprendre à anticiper les mots et phrases suivants dans un texte donné.

C’est précisément ce qu’offrent OpenAI avec ChatGPT et Microsoft avec le nouveau Bing.

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Toutefois, Google n’avait pas encore pris la décision d’intégrer cette technologie pour influencer la manière dont les utilisateurs se servent de son outil de recherche, un élément qui va bientôt évoluer selon Sundar Pichai :

« L’espace d’opportunités, le cas échéant, est plus grand qu’avant […] Les gens pourront-ils poser des questions à Google et interagir avec les LLM dans le contexte de la recherche ? Absolument. »

The Wall Street Journal

Bien que Google utilise l’intelligence artificielle depuis des années pour décrypter les requêtes complexes soumises par les utilisateurs sur les moteurs de recherche, l’apparition de ChatGPT en novembre dernier a suscité une certaine inquiétude au sein de l’entreprise.

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Cette pression est d’autant plus accentuée que Microsoft a massivement investi dans OpenAI et intègre déjà le modèle GPT dans plusieurs de ses produits.

Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, n’a pas hésité à déclarer qu’une « nouvelle ère débute avec cette technologie innovante ».

Microsoft prévoit de générer 2 milliards de dollars de revenus pour chaque point de part de marché gagné dans le domaine de la recherche. À l’heure actuelle, Google détient plus de 90 % de cette part de marché. L’enjeu est donc énorme pour la firme de Mountain View.

Un bouleversement de l’expérience de recherche ?

Depuis près de deux décennies, la recherche Google repose sur l’affichage de liens sur lesquels les utilisateurs peuvent cliquer pour obtenir davantage d’informations.

D’après Sundar Pichai, Google expérimente différents produits de recherche pour permettre aux utilisateurs de poser des questions supplémentaires liées à leurs requêtes initiales. Google a déjà intégré des fonctionnalités d’IA dans certains de ses produits, comme Gmail, qui pourrait bientôt rédiger des e-mails à votre place.

Google a toujours fait preuve de prudence lorsqu’il s’agit de modifier la manière dont les utilisateurs interagissent avec son moteur de recherche.

Et pour cause, les publicités liées à la recherche génèrent 162 milliards de dollars de revenus annuels pour l’entreprise, ce qui en fait sa principale source de revenus.

En mars dernier, Google a discrètement lancé Bard, son concurrent à ChatGPT. Contrairement au nouveau Bing, Bard n’est accessible qu’à travers une liste d’attente et uniquement via un site spécifique. Au bas de l’interface, un bouton virtuel redirige les utilisateurs du chatbot vers des résultats de recherche Google pour obtenir plus d’informations.

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Sundar Pichai admet que Google souhaitait prendre le temps nécessaire pour déterminer la meilleure façon d’intégrer l’IA dans son moteur de recherche, mais que la compétition incite l’entreprise à avancer plus rapidement :

« Nous itérions pour lancer quelque chose, et peut-être que les délais ont changé, compte tenu du moment dans l’industrie. »

The Wall Street Journal

Il a également annoncé que Google Brain et DeepMind, les deux divisions principales travaillant sur l’IA au sein de l’entreprise, collaboreraient de manière plus étroite pour élaborer de meilleurs algorithmes. Pour le PDG de Google, les modèles d’intelligence artificielle deviendront plus utiles en permettant aux entreprises de créer leurs propres modèles ou aux utilisateurs d’exécuter des algorithmes sur leurs dispositifs personnels.

Fred Istrack
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Fred Istrack est un journaliste passionné et un contributeur clé du site d'actualités en ligne Woozor.fr. Avec une expérience de plus de 10 ans dans le domaine du journalisme, Fred a développé une expertise dans divers domaines, notamment le sport, la technologie et le lifestyle

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