Le lendemain de l’adoption du projet de loi par le Sénat, le Premier ministre et ses collaborateurs se sont réunis à Matignon. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Veran, s’est exprimé à l’issue de cette réunion.
Ce qu’il faut savoir sur la réforme des retraites
Une réunion de haut niveau. Les principaux ministres concernés par la réforme des retraites – Bruno Le Maire (Économie), Olivier Dussopt (Travail), Gabriel Attal (Comptes publics) et le porte-parole du gouvernement Olivier Veran – ont été reçus le 12 mars 2018 à Matignon par la Première ministre Elisabeth Borne.
À l’issue du rassemblement, Olivier Veran a assuré que le gouvernement n’envisageait pas d’adopter le 49.3 qui permet d’approuver la loi sans avoir à la voter.
« Nous avons besoin d’une majorité absolue dans ce document« , a-t-il déclaré. « Nous n’allons pas pouvoir renoncer à la réforme des retraites que nous souhaitons« .

Perturbations dans les transports dimanche.
À la SNCF, le trafic est « fortement affecté » en raison de la grève en cours.
La majorité des TGV et des trains Ouigo ont été supprimés, et seuls 40 % des TER devraient circuler. La compagnie ferroviaire prévoit de faire circuler un train sur quatre jours.
À la RATP, la circulation des bus, des métros et des tramways est normale, mais seul un RER A sur deux circule, ainsi que deux RER B sur trois.
Sud-Rail a fait savoir qu’il y aurait « plus de grévistes » lundi que vendredi.
De nouvelles manifestations sont prévues mercredi.
L’intersyndicale réclame une journée supplémentaire de mobilisation nationale à l’occasion de la journée de la commission paritaire.
Samedi, au septième jour d’action, le ministère de l’Intérieur a dénombré 368 000 manifestants dans toute la France, tandis que la CGT en comptait « plus d’un million« .
Il s’agit du plus faible nombre de manifestants depuis le début du mouvement de protestation.
Allons-nous vers le 49.3 ?
Si la commission mixte paritaire parvient à un accord mercredi, le texte amendé devra être approuvé tôt jeudi matin par le Sénat, puis en fin de journée à l’Assemblée.
Cependant, les doutes sur la possibilité d’un vote majoritaire de l’Assemblée ont ravivé l’idée que le gouvernement pourrait utiliser l’article 49.3.
Un passage en force est « dangereux« , « une sorte de vice politique« , a prévenu Laurent Berger, responsable de la CFDT.